Partie 1 : 3 janvier 2018 – 14 mars 2019
Premier extrait : page 1 – Edénia
« Le mercredi 3 janvier 2018, la Terre ne s’aperçoit pas de prime abord que l’univers vient de s’introduire sur l’une des plus hautes couches de sa stratosphère. Télescopes, lunettes, détecteurs échouent à déchiffrer l’anomalie qui a fait irruption. Son allure de nuage flou, de poche de gaz immobile, n’évoque qu’un paquet de matière à la dérive, surgie on ne sait d’où. Les humains, qui, par hasard, ont la tête levée vers le ciel, entrevoient comme le déclenchement d’un déluge de flammèches qui, en un fragment d’instant infinitésimal, se précipitent du firmament jusqu’au sol.
Le rendez-vous inaugural sera sonore. Depuis des minuscules sphères translucides, guère plus lumineuses que des gouttes de rosée, explosent des phrases, en français et en anglais, qui tétanisent les populations :
– Nous provenons de la planète Edénia. L’interception de vos sondes, par les inscriptions gravées sur leur coque et à l’intérieur, a permis de reconstituer deux des langues pratiquées par leurs constructeurs. Notre vaisseau vient accomplir une mission d’observation : nous stationnerons autour de votre planète le temps de connaître vos activités, en nous gardant de toute intervention sur elles. Sur toute la surface de notre globe, ces modules inédits de communication débitent leurs trois phrases, alternant les deux langues, par un timbre métallique monocorde qui dénote l’emploi d’un robot. «
Que vous inspire ce début sur la singularité Edénia ? …par Jean-Claude Diébolt