Jeunesse : arithmétique de chiffre ou mode de vivre, de penser, d’agir ?

En retour du questionnaire de Khedidja Zerouali sur l’engagement « de la jeunesse », je soumets mes réponses critiques, assorties de réflexions sur les pluralités de jeunesses, et sur le défi de faire cohabiter ou au contraire coexister les générations.

Ne retrouvant plus en ligne ce questionnaire qui appelait à approfondir notre réflexion sur la généralité creuse de « la jeunesse » à partir de son engagement, je reprends les 5 questions qui étaient proposées en vue de soumettre mon propre itinéraire de jeune de 79 ans. Non pas dans une intention nombriliste, mais pour inviter d’autres « adultes » ou « vieux » à se raconter sur ces 5 points essentiels. Ainsi, présumè-je, on pourrait recueillir des données détaillées sur les évènements-déclics, les œuvres, les options politiques, les enjeux jugés majeurs, qui animent les générations. Plutôt que sectionner la population en tranches d’âges arbitraires, impensées, en les faisant cohabiter, ce qui veut dire se juxtaposer en s’ignorant mutuellement, on disposerait d’éléments invitant à être évalués dans leur pertinence, de sorte que les générations coexistent sans s’ignorer. Qu’y a-t-il à puiser dans chaque âge qui mérite d’être adopté par tous ou une large part de notre peuple. Ce questionnement remédie à la stupidité de « sondages » qui répandent leurs clichés simplistes, falsificateurs (Vois « Faire l’opinion », de Patrick Champagne (1990, republié en 2015). Si des membres de Mediapart répondent en nombre à cet appel à témoignage sur l’engagement, il aura valeur de vote pour ceux qui, dégoûtés par une offre politique insuffisante, s’abstiennent…

1/- Parlez-nous de vos engagements. Quel en a été déclic ? Qu’est-ce que cela a changé concrètement dans votre vie ? Avez-vous abandonné le vote comme moyen d’expression politique ? Et pourquoi ?

Déclic en 1960, en prépa à Paris, lycée H IV, par la solidarité avec les Algériens en guerre d’indépendance avec la France. Engagement à l’extrême gauche (Trotzks, maos) avant de virer anar, puis orphelin (voir le point 3, à partir de Mitterrand). Rôle de la Beat Génération, dès les années 60, contre le Vietnam (« Hair » et autres groupes, concert Woodstock). LIRE LA SUITE

Laisser un commentaire