L’électorat actuel est-il placé majoritairement face à l’alternative entre soit un vote « par défaut », soit l’abstention faute d’adhérer à une offre ? Quels facteurs invoquer (économiques, historiques) qui expliquent ces blocages électoraux ? Que retenir d’une perspective « participative » qui remédierait aux limites de l’électoral ?
L’élection présidentielle de 2022 nous fait craindre de devoir trancher entre la peste Front National et le choléra Macron. Tout comme en 2002, avec un Chirac réélu avec un score massif. Mais, après tout, on n’oubliera pas la proportion d’électeurs favorables à ce Président en place, et qui souhaitent le voir réélu.
Je diverge avec ce point de vue, car j’estime qu’il a trahi ses engagements, qu’au lieu de décider selon son « en même temps », sur deux jambes, il s’est mis, aussitôt à l’Elysée, à agir en unijambiste en faveur des fortunes, en supprimant leur impôt. « Président des riches », cela n’avait rien d’étonnant, eu égard à son parcours d’énarque pantouflant dans une grande banque. En outre, ministre de l’économie de François Hollande, il avait bien dissimulé son intention de coucou, démissionnant avant le lancement de la campagne, assuré de soutiens financiers que son poste ministériel avait facilités pour lui, et se précipitant pour coucher dans le lit de son ancien Président…
Si l’on revient à l’offre traditionnelle en France que la percée intempestive de Macron a voulu disloquer, je la pèserai à l’aune de la devise républicaine. Comment mettre le plus pleinement en application les trois valeurs idéales, « Liberté, égalité, fraternité », fixées aux citoyens ? LIRE LA SUITE