La presse a été qualifiée de « 4° pouvoir » des démocraties. Soit, peut-être même son impact est-il devenu supérieur à ce rang. Or, la déontologie journalistique est incertaine (écoles de formation, accès à la « carte de presse » à partir de « piges »). Le flou persiste entre presse d’opinion et journaux d’investigation. Parmi les canaux médiatiques à confronter retenons ici la presse écrite.
Si l’on s’arrête sur la question des pouvoirs intervenant dans nos démocraties, en prenant le risque de les ordonner par degrés d’efficacité, le trio de pouvoirs présenté par Montesquieu dans « L’esprit des lois » a pris bien des rides depuis que ce régime a pu se mettre en place !…
L’exécutif a désormais fort à faire pour gouverner selon ses critères, recevant plutôt ses consignes d’une économie mondialisée de transnationales qui exercent leurs chantages à l’aide de leur poids financier et de leurs masses d’emplois. Le judiciaire ? Bien délicat d’en tirer un bilan ou un pronostic. Il détient un potentiel punitif à l’égard de crimes et délits commis, demeure menaçant pour des coupables se pensant protégés par leur notoriété, leur statut coutumier de VIP, mais toujours susceptibles de se voir poursuivis au gré des parquets, de procureurs trop zélés.
Il faut appliquer ici l’analyse que fait Lévi-Brühl dans le « Traité de sociologie » coordonné par Gurvitch, à savoir que le droit n’est pas la loi, mais un composé de quatre éléments, le légal étant complété par la coutume, la jurisprudence et la doctrine. Ils varient dans leurs impacts respectifs selon les époques et les régimes spécifiques qui les traversent. En conséquence, le pouvoir législatif serait censé commander le judiciaire (l’exécutif, s’il acquiert l’initiative dans le dépôt de projets de lois surplombant alors le trio des pouvoirs). LIRE LA SUITE