Partie 1 : 3 janvier 2018 – 14 mars 2019. Premier extrait : page 1 – Edénia
Que vous inspire ce début sur la singularité Edénia ?…par Jean-Claude Diébolt
Leur neutralité, leur pacifisme, leurs boitiers innombrables qui révèlent leur volonté d’acquérir des connaissances approfondies sur nous, sont d’emblée interprétables pour Khriss et Jehan, son maître en métaphysique.
D’une part, ces qualités traduisent une rationalité liée à une éthique du respect, qui s’apparente au Kant des deux « Critiques de la Raison», pure et pratique. D’autre part, si leurs prouesses technologiques ont de quoi nous stupéfier, on prendra garde que leur sagacité à posséder des milliers de langues en un délai minimal renvoie à une performance conceptuelle, correspondant pour nous à la connaissance scientifique, la linguistique.
Avoir prévu la communication avec eux au moyen de « boîtiers électroniques » qui tombent du ciel, ouvre sur plusieurs possibilités. D’abord, sélectionner, parmi les questions qui leur sont posées, celles auxquelles ils répondent. C’est l’occasion de présenter des membres éminents de Chemins ; et c’est le moyen de découvrir ce qu’ils ignorent, essentiellement ce que Kant étudie dans sa « Critique de la faculté de juger », à savoir le sentiment du beau, tout comme l’habileté technique autre que la fabrication de machines (compétences que Jehan regroupe sous le vocable de « jugeotte »).
Ensuite, à partir du moment où, très vite, Mohandas Singh obtient qu’ils archivent les questionnements sur le site « Edenia.com », s’amasse une matière à réflexion, un miroir de notre humanité sous forme de millions de témoignages : à confronter avec nos « réseaux sociaux », qui ne sont pratiqués que par environ 1,3 milliard d’internautes ; et qui visent la notoriété alors que les boîtiers informent sur des inconnus anonymes…
Quant au vaisseau Edénia, il est l’occasion d’aborder des sujets de physique fondamentale : sur les énergies, les trous noirs, les limites de notre dynamique quantique…
Autre facette d’Edénia : les accords spéciaux qu’ils vont passer avec Chemins (sur leur besoin de se procurer des miniatures ; sur le tri, dans les témoignages, de novateurs solidaires que Khriss et d’autres « cheminent » et qui portent potentiellement la promesse d’une économie alternative qui réparerait les dégâts d’un capitalisme ravageur ; sur la fourniture, pour le Kiosque du Chenal (Tome 1), d’ouvrages innombrables numérisés et traduits en français, grâce auxquels les Postulants et les Totems de l’Essaim (Tome 1) s’exerceront à la Création littéraire sur le monde actuel)
Enfin, des impacts de leur présence et de leurs activités restent à inventer, d’où l’appel à mes amis lecteurs et aux bloggeurs sur les Extraits (autres accords spéciaux, évolution des réalisations des 9 autres Dossiers Union Européennes…).
Au total, les Edéniens ont été imaginés comme plus qu’improbables, solution romanesque à l’ignorance généralisée de Kant sur notre planète : la saga est un Conte, tourné vers l’anticipation prospective, plus que sur une SF du space opéra et de l’héroïc fantasy. Et l’intention d’Anticipation a été rattrapée par le calendrier : le 3 janvier 2018, notre ciel est resté vide !
La justification d’avoir introduit ces êtres ? Insérer un ressort aux actions humaines, de sorte qu’elles dépassent leurs routines qui enferment les peuples dans la soumission à des impuissances : rendre un scénario problématique, qui montre les obstacles à vaincre, partiellement, pour que naissent des avancées vers des améliorations sociales, politiques, économiques…
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