Le Tome 0 avait vu surgir des Edéniens rationnels et justes, qui avaient motivé la Ligue Altérion à lancer son Appel à Projets dont les Pionniers de Chemins étaient devenus les dixièmes lauréats.
Leur Grotte de la Squaw dans leur premier des 8 lieux de formation constituant leur Projet, dispensait une métaphysique renouvelée, basée sur une langue aux structures détentrices d’une justesse rigoureuse à pratiquer.
Le Tome 1, situé dans le deuxième lieu, le Domaine des Langages, initie à 9 modalités de paroles et discours en usage dans les collectivités humaines.
Au cours des épreuves auxquelles se risquent des Postulants, on découvre d’étranges et remarquables personnages, 52 Totems, aux parcours douloureux et tortueux qui ont su ici, par la grâce de la beauté littéraire, s’identifier à des héros similaires à eux. La puissance symbolique d’œuvres sublimes avait élevé leurs âmes…
Avec ce Tome 2, les activités du Domaine s’approfondissent en même temps que son « Village Indien » développe les fusions entre Totems et cinquante Comédiens, Comédiennes, Mousquetaires, coopérant aux animations sur les affects.
Ainsi, pour fournir le troisième lieu, Galaxigne, formant aux image tout en confrontant publicités, propagandes et presse informatrice, l’Essaim du Domaine élabore 21 « Trivids », jeux vidéo artisanaux, rudimentaires, voués à démystifier les illusions polluant les communications de nos espaces publics. Leurs scénarios sont guidés par un « Maître des Temps », les joueurs devant vaincre les aveuglements qui réduisent les 3 dimensions du temps en succession linéaire.
Par l’exploration d’une durée qui maintient en mémoire tout les passés humains, les garde actuels à l’aide de la simultanéité qu’elle exerce, les jeux de Galaxigne génèrent le pouvoir de modifier un présent bloqué par les impasses du modernisme. Un doctorant, Olaf Bourganeuf, triomphe ainsi de Maya, le voile qui brouille notre vision de l’histoire, et, par les vertus de Mana, la force d’âme ancestrale qui survit en nous, est recruté par Chemins en vue de prolonger les Trivids au Palais des Mirages, le quatrième lieu de formation chargé de restituer la géostratégie mondiale dans son évolution, des peuples premiers jusqu’aux empires financiers du 21° siècle.
Sa mission, dans les trois Ramifications du Palais, non seulement le conduit à créer des Portraits de Prédateurs milliardaires insatiables qui pillent la planète, mais aussi à sceller un amour romantique autant que sensuel avec Louise Belval, laquelle, avec Socratine et Orphile, autre couple d’amoureux, développe Globes et Portraits du Palais.
Au total, le récit entremêle Domaine-Galaxigne-Palais, de même qu’y alternent Amérindiens et liaisons affectives en évolution entre Totems, Comédiens, Comédiennes, Mousquetaires. Le tome s’achève par une vaste partie d’échecs sur l’Aire des Festivités, mettant des héros illustres et inconnus aux prises avec des conduites mauvaises…
Jean-Claude Diébolt : Toujours retraité mais autant actif sur les chantiers initiés depuis sa prépa à Henri IV, à 79 ans, il insiste en achevant le tome 2 de sa saga. N’ayant toujours pas démarché des éditeurs possibles, il sonde comment peut être accueillie sa démarche de prolonger ses travaux métaphysiques et épistémologiques, ses enquêtes sur les grandes fortunes, les Amérindiens, les acteurs civils novateurs et solidaires méconnus des médias, des universitaires et des politiques, en publiant des billets sur son blog dans Mediapart… Quatre chantiers majeurs pour nos démocraties en péril, dont il désespère qu’ils soient investis, ce pourquoi il a entrepris ce défi littéraire…