CONTE PHILOSOPHIQUE – Chemineurs-Diébolt

« Les lumières d’Altérion » est un conte philosophique, dans la lignée de ceux que composèrent Voltaire (« Zadig », « Candide », « Micromégas ») ou encore Swift avec « Les voyages de Gulliver », « Le prince philosophe » d’Olympe de Gouges, « Les lettres persanes » de Montesquieu, Melville avec « Moby Dick », ainsi que Carlo Collodi (1826–1890) auteur des aventures de Pinocchio et Prosper Mérimée (« Carmen », « Colomba »). Actuellement, après « Eglé, la reine des serpents » parue en 1905, ou encore avec Stevenson et son « Ile au trésor », on note Lewis Caroll (fin 19° siècle) avec « Alice au Pays des Merveilles », « Le petit prince » de Saint-Exupéry (1943), « Pierre et le loup » de Prokofiev (1936).

On constate ainsi que le recours à ce genre est demeuré constant au cours des siècles. Toutefois, les œuvres parues depuis l’an 2000 sont loin de restituer la situation économico-politique qui s’est instaurée internationalement à notre époque. Or, ce thème constitue le sujet central des « Lumières d’Altérion ». Ci-dessous est présentée la succession des 30 chapitres constituant ce récit. Pour tout éditeur qui en prendrait connaissance et serait intéressé à connaître le détail du récit en vue de le publier, il suffit de contacter l’auteur a moyen de l’adresse mail suivante : contact@cheminements-solidaires.com

LES 30 CHAPITRES

Un 3 janvier 2048 qui stupéfie la planète Terre. L’irruption inattendue, sur une orbite stationnaire, d’un vaisseau nimbé d’une luminosité qui compromet son analyse, plonge la Terre dans une sidération qui immobilise toutes ses activités
Des millions de boitiers de communication stériles : De ces moyens de communication proposés par Edenia, identité de ces improbables voyageurs, ne ressortent que des questions simplistes ou superficielles, porteuses de mythologies, de clichés à la mode ou de haines discriminatoires.
Edenazral focalise l’attention des Edeniens sur la particularité de Chemins, animée par Mulheim et Bernave : Sont repérées les qualités de conception manifestées par les fondateurs d’Ilots, association prolongée ensuite sous le nom de « Chemins ». Rationnel et respect éthique sont identifiés comme partagés par Edenia ; demeure problématique le sentiment du beau.
Il enregistre les 4 chantiers majeurs creusés par ces pionniers : 2 450 Prédateurs, 12 Gisements de richesses associatives, 8 sciences à diffuser et 5 savoirs érudits à développer, conceptions des Lumières à actualiser pour établir une démocratie sociale.
Emergence d’un populisme incertain : l’affrontement entre un capitalisme qui s’est approprié une IA pervertie et des humanistes solidaires disper-sés et inefficaces génère un populisme en trompe l’œil qui ne domine l’international qu’en raison des faiblesses entretenues par les acteurs solidaires.
Les pionniers de Chemins persévèrent dans leur prospection : Bernave entretient les orientations fixées par Mulheim. Sont réunis régulièrement à l’Arche les membres disponibles pour se déplacer jusqu’aux acteurs repérés et répertoriés par Charles, appliquant les 23 critères de sélection fixés par Jehan. Cela est formalisé en « Cheminage ».
Les 12 Edeniens en orbite relèvent la prédominance massive, au sein des opinions publiques, de « danseuses » qui accaparent l’attention sur elles. Il s’agit de stars du cinéma, de la chanson, ainsi que de quelques leaders politiques émergeant par leurs frasques (Bugle à Freelands, Merceron en Alter, Melni en Italie, Erdgan en Turquie)
Une initiative imprévue va provoquer une focalisation passagère sur Chemins : le lancement, par la Ligue Alter, d’un concours sur les acteurs solidaires susceptibles d’intéresser Edenia. La Ligue interroge le vaisseau afin d’apprendre quel candidat serait valorisé par Edenia. Réponse : sans conteste, les ateliers en cours de réalisation dans Chemins, tels que présentés dans « Le dixième Projet ».
Cet avis du CoProPla -Comité de Prospective Planétaire- est vite oublié par les instances politico-militaires qui détiennent les pouvoirs internationaux. Sont mis en avance les dossiers déposés par les leaders nationaux. Edenia juge insuffisante leur teneur.
Edenazral, Edénien chargé de rencontrer des humains porteurs d’actions essentielles, décide de contacter Chemins : demande de catalogues et de maquettes telles qu’exposées au Fort de Mars.
Zoom sur les Totems organisés en village indien : confidences de Zorbkis et de Platdam sur leurs avatars amoureux ; cas de Silen et de Gervais.
Discussions sur les critères d’appréciation des projets cheminés : Le cheminage se structure selon un classement double, qui joint les dossiers pleinement solidaires aux projets encore à améliorer.
Croisade des Roms en Afrique avec Romabogitzi : ce qui en subsiste à leur retour, en particulier les liens avec Mana Bubu pour remédier aux escroqueries des parrainages frauduleux. (Cas de Cavalier Vert)
Tentative d’approche du Vaisseau contrôlée par celui-ci : échec retentissant
Mort de Jehan et sauvetage de son flux cérébral : comment il découvre 12 Edéniens et apprend leurs spécialisations, dépassant l’horreur de se voir réduit à un cerveau sans corps.
Bernave et Brisson évoquent le cas des « Mondains » en les opposant aux « Sans noms » : ils extraient au moins deux chantiers, d’abord en quoi une célébrité ne garantit en rien la validité de valeurs ou de conceptions d’une star médiatique. Ensuite, observer quels impacts ou influences exerce une vedette partielle dans un ou plusieurs milieux où elle est célébrée.
L’anomalie décelée par Chemins entre la célébrité des danseuses et l’anonymat des scientifiques et épistémologues véritables provoque une polémique publique qui s’étend à l’international : en résulte la revendication d’un procès dont Chemins va être porteur. Bernave et Brisson en formulent 10 « Accusations » qui sont instruites dans les lieux ouverts par « Le dixième Projet ».
Les accusations ne rencontrent qu’une audience très limitée et ne sont porteuses que de thèmes et de slogans visant à magnifier des leaders locaux : un bilan plutôt négatif est tiré par Bernave et Brisson, assez pessimistes sur les possibilités de tisser des réseaux entre des acteurs autant enfermés dans leurs nombrils.
L’attention et les activités de Chemins se replient sur la rare qualité des acteurs solidaires, malgré leur impuissance à tisser des réseaux qui les sortiraient de leur méconnaissance publique : la Fermette Chouette et l’Arche se résignent à offrir des ressources documentaires et méthodologiques solides mais ignorées des journalistes, des instituts de recherches et des politiciens en vue ; ainsi, les opinions publiques demeurent écartées de ressources détenant un potentiel d’amélioration dans les liens sociaux.
Une dynamique va émerger de quelques Totems résidant au Domaine des Langages : Ram y suscite une fête qui mobilise les trésors gustatifs détenus par les Totems issus de peuples méconnus ; la fête réveille des besoins en liens, tant sentimentaux que sexuels et des couples s’esquissent, incertains sur leur durabilité, à partir des vécus de Zorbkis, Platdam, Silen, Gervais. – Prolongement du 11.
La fête au Domaine déborde, grâce aux Chemineurs qui répandent parmi les solidaires rencontrés les informations sur la tradition du potlatch : des zones territoriales en organisent mais elles se limitent en extension aux 5 continents.
Chemins, par Brisson et Bernave, se penche sur la question des malheurs : ils rencontrent des blessés, des malades, des enfants et ados abandonnés, mesurant la somme de détresses répandue sur le Terre. Les Edéniens enregistrent cette dimension qui échappe à leur expérience.)
Des vertus sont identifiées par Edenazral et Epithame : outre foi, espérance et charité qui leur sont étrangères, ils tentent de comprendre « Les passions de l’âme » de Descartes, en particulier la compassion, la générosité ; et Charles les initie à Rogers, à Freud, avec l’empathie, ainsi qu’au Bergson des « Deux sources de la morale et de la Religion ».)
Diversité infinie des cultures, œuvres rares de génies artistiques, scientifiques, philosophes (dont Nietzsche) : 12 Edéniens se réjouissent de leur collecte terrienne, par sa densité, tout en regrettant de manquer de temps et de ressources pour mieux se documenter sur le passé obscur de maint peuples terrestres. En particulier, Bergson retient leur attention, par ses intuitions sur « le sage, le héros, le saint ».
Un problème crucial persiste à retenir l’attention des Edéniens, à savoir celui du Mal : que ce soit du point de vue religieux ou éthique, voire juridique, le péché, la faute, le crime, restent inexplicables. Cette forme d’irrationnel est constante et présente dans toutes les cultures (bandits, mafieux, criminels de guerre, tueurs en série… Ainsi, des êtres maléfiques sont à étudier : démons, diables -cas des fantômes, des lutins, etc.)
Parmi les mystères à élucider, sans savoir par quelles méthodes procéder, figure celui de l’intelligence animale : Edenazral utilise les archives de Jehan sur Jean-Marie Pelt et recherche d’autres éléments dans Linné, Darwin ; de même, ces notes entassées lui fournissent des pistes sur les bonobos, les fourmis, les castors, etc. Enjeu de l’IA : stérilise le développement ou outil à adapter aux cogitations réflexives ? Un univers animal complexe et encore non exploré s’ouvre à lui…
Autre sujet à creuser (à l’aide en particulier de Simondon) : la confrontation entre techniques dites « savantes » et technolo-gies ; dont le cas de l’IA, divisée entre une tendance à dériver en routines stériles et des apports sur des sujets majeurs tels les créativités artisanales et artistiques) : Voir Simondon, quelle actualité ?
Retour sur les savoirs érudits : politique bloquée depuis 1871 et la fin de la Commune ? Economie stagnante au niveau international, engluée dans des affrontements conflictuels, tel entre Chine et USA, l’Europe ayant perdu son dynamisme du 18° siècle. Le droit stagne aussi, quant à lui, aucune doctrine nouvelle n’ayant été proposée et les coutumes l’emportant sur les lois (voir LEVY-BRUHL). Ainsi, la diplomatie et ses accords secrets règne. Enfin, l’histoire ne laisse pas deviner vers quoi se dirige le futur des nations, l’international se révélant « multipolaire ». Quant à l’écologie, elle bénéficie d’un succès trompeur, n’étant adossée à aucun élan en faveur de la démocratie sociale, abandonnée depuis 1871…)
Culturellement, la planète entière semble dévorée par une monstrueuse pieuvre : la publicité. Opium d’un nouveau genre, elle s’est emparée des consciences, les emprisonnant dans les seuls désirs d’une consommation d’objets inutiles, dénommés des « biens ».
Départ d’Edenia emportant Bernave à leur bord, selon sa requête : Il y retrouve le cerveau de Jehan…