JEAN-CLAUDE DIEBOLT

La Présidence et la direction scientifique de CHEMINEMENTS-SOLIDAIRES sont assurées par Jean-Claude Diebolt 

Philosophe, pratiquant assidu de 4 sciences humaines, formateur engagé dans des mouvements d’expérimentation pédagogique depuis 1970, militant syndical impliqué dans les travaux sur les transformations de l’emploi, membre de commissions nationales écologistes sur « Social » et «Culture », et chercheur associé au Gregum (Laboratoire de géographie sociale et de cartographie) du 2002 à 2008 : les compétences acquises, suite à sa mission réalisée pour le Secrétariat d’Etat à l’Economie Solidaire et qui concernait ce même thème des repérages et analyses des initiatives innovantes et émergentes, en théorisations et en familiarisation avec les milieux du travail social et des entreprises ont abouti à mettre au point la méthode d’analyse, déposée par lui à l’INPI et mise gracieusement à disposition du réseau qu’il a fondé et qu’il anime.

Ashoka : LIRE Jean-Claude Diebolt, un magistral travail de fourmi sur l’ESS. Portrait d’un prescripteur qui apporte une aide particulièrement précieuse dans la recherche d’Entrepreneurs Sociaux innovants.

Le Maine Libre : LIRE Unique en son genre. L’ancien prof de philo de Mamers, ancien Normalien, s’est lancé dans un travail de bénédictin.  Il totalise aujourd’hui plusieurs milliers de projets d’économie sociale et solidaire à travers la France.

 EN SAVOIR PLUS : LIRE TOUTE LA PRESSE


LA VISION DE L’ECONOMIE SOLIDAIRE PAR JEAN-CLAUDE DIEBOLT

Une « masse cachée », « Le chaînon oublié »

Quelques exemples pour illustrer rapidement cette vision, qui est détaillée au travers de l’ensemble des rubriques de l’association, de la méthodologie aux choix du réseau à solliciter, des articles, contributions et autres participations. 

Depuis presque une décennie, un constat récurrent s’impose à nous : notre tâche de prospection sur les entreprises solidaires novatrices nous montre une intensité non démentie dans les dynamiques de création. Mais, malgré une santé florissante dans les territoires, l’économie solidaire ne se guérit pas d’une maladie chronique : l’insuffisance de ses diagnostics, qui la sous-estiment et n’en valorisent pas les richesses.
Notre réseau, Cheminements, propose pour cela des échanges sur les résultats de recherches.  On demandera de nous accorder que dans le paysage des solutions solidaires, il manque une masse méconnue que notre réseau s’évertue à expliciter.

Un constat encore d’actualité en 2018

Encore à ce jour, ni les pouvoirs publics, ni les instances régionales de rassemblement des acteurs de « l’Economie Solidaire » en place, ni même les gros réseaux existants, ne disposent de moyens adaptés de repérage et d’accompagnement pour les initiatives très modestes et innovantes. Celles-ci s’accroissent considérablement, tout en demeurant sans visibilité aux yeux des services de l’Etat, des collectivités territoriales et des acteurs de l’économie sociale et solidaire. Or, Il apparaît que leurs participations contribuent au développement économique et social des territoires et sont vecteurs d’emplois.

Des outils pour mesure la « richesse » repérée mais encore ignorée

LES 9 GISEMENTS : Mon propos « vise à montrer comment et en quoi certaines catégories de services indiqués demeurent sous-évaluées, trop peu observées dans les émergences qui s’y font jour. Tout se passe comme si un scénario de structuration était à l’oeuvre, que ne restituent ni les descriptions cloisonnées de l’Insee, ni les travaux de recherche sur un rural en transition qui n’enquêtent pas directement sur ces transversalités innovantes ».  Jean-Claude Diebolt, « Les innovations d’une agriculture durable pluriactive, associée à des services émergents : six gisements d’emplois ? », Pour 2011/1 (N°208)

PAC et EMPLOI : Le modèle intensif qui sous-tend la structuration de la PAC actuelle fait écho à l’économie de notre époque. Polarisée à l’excès sur les gains financiers, soumise aux rendements maximalisés par des apports exclusifs d’inventions technologiques peu évaluées, ni dans leurs impacts ni dans leurs résultats, cette modernité libérale qui s’impose de plus en plus aux décisions politiques, exige d’être soumise à un diagnostic approfondi en vue d’en recommander ou non la continuation. (…) Expliciter les arrière-plans techniques des financements renvoie à des contextes et à des besoins sociaux et humains diversifiés, oblige ainsi à mettre en lumière les déficits de cohérence non traités auparavant, qui appellent à préparer 2013 en préconisant de dépasser les perspectives passées. Notre étude répond à cette intention : Jean-Claude Diébolt : Quelle PAC pour quels emplois ? Rapport final mars 2011/extrait – Récapitulatif des préconisations sur les enjeux et les défis.

LE LIVRE DES RICHESSES – « Et si l’avenir du travail était dans la microéconomie ? » : Une économie de la valeur, un foisonnement à évaluer, par sa richesse opposable aux fortunes :

  • Les destinataires des actions sont souvent insolvables et écartés d’aides publiques : les faire accéder à des biens et services relève d’une économie à faire reconnaître
  • Des domaines de la vie collective sont investis alors que l’économie publique et privatisée y intervient trop peu : santé, éducation, formations, insertion, aides internationales…
  • Les initiatives dynamisent les territoires, avec des retombées sur les PME, les commerces
  • Le « mieux vivre ensemble » est amélioré
  • Des financements inédits (hybrides) sont introduits
  • Les relations de travail non hiérarchiques facilitent le créativité, l’invention, la motivation
  • Qualitativement, on accède à une économie de la valeur, dépassant quantités et prix : éthique, respect, dignité animent les entreprises

Conférence du 12 mars 2012 (Semaine de l’Environnement à Montpellier) à Sup Agro,–Résumé des échanges et bilans en 3 moments par jean-Claude Diébolt 


SES « MAîTRES » A PENSER ET A AGIR

QUELQUES AUTEURS DE REFERENCE : 

LE POUVOIR EST AILLEURS, PAR GUY HASCOËT : le livre et la rencontre à l’origine de la fondation de « CHEMINEMENTS SOLIDAIRES » 

Par l’un de ses acteurs, Guy Hascoët, un livre de bord, mi-chronique mi-essai, qui retrace l’émergence de l’écologie politique. Résumé : « Bien des citoyens, comme moi, comme tous les héritiers de 68, comme tous les jeunes qui attendent qu’on les aide, seront sensibles à l’émergence d’une nouvelle culture politique non militariste, non hiérarchique, tolérante, porteuse de projets de transformation sociale, favorable à l’initiative, à l’exercice de la liberté. J’ai essayé de montrer tout au long de ce témoignage combien les grandes familles politiques avaient vieilli et ne savaient plus appréhender avec un œil neuf, avec un peu d’audace les questions de transport, d’énergie, de télécommunications. Pour inventer une autre société, il faut faire reculer tous les conservatismes et les craintes de la nouveauté. Nous avons en réserve des projets équitables, économiques, écologiques pour plusieurs décennies. C’est dire l’impatience que nous avons à les proposer et à les mettre en œuvre. » G. H. (extrait)

LE VAQ : CONCEPT DE VALEUR AJOUTEE QUALITATIVE ou comment apprendre à évaluer le qualitatif, pour faire émerger les créations 

Kant nous enseigne les moyens dont nous disposons afin d’attribuer des ordres de grandeur à des réalités non mesurables, ce qui ne relègue plus le qualitatif à un statut d’insaisissables et subjectives intuitions, prétexte à ne pas le prendre en compte parmi les paramètres de développements d’activités. Il établit que nous disposons de catégories opératoires au moyen desquelles nous estimons des proportions globalement, sans avoir besoin de mesures quantifiées : seuils et degrés qualitatifs face aux unités quantitatives additionnables.

Cheminements-Solidaires en a retiré « le concept de Valeur Ajoutée Qualitative » appliquée aux activités :  ce qui conduit à évaluer, les mérites et utilités respectives de l’Intérêt Général étatique, de l’Utilité Publique compensatoire aux carences, dont les inégalités de fortunes sont responsables,  de l’Utilité Sociale d’une économie solidaire. On comprend alors ce texte : 

Caractérisant la pauvreté comme une détention de suffisance, nous motivant à cultiver une excellence relationnelle avec nos milieux de vie, au lieu de se laisser dominer par l’avidité d’un désir jamais comblé qui fantasme sur les possessions de choses à accumuler, le bien-être par la pauvreté fait vaincre les misères, matérielles comme affectives, richesse de savoir-vivre ensemble et autonomes qui détourne des fortunes hasardeuses, des affichages du luxe sans confort intime…